Dans un tract distribué quelques jours avant le premier tour des élections municipales, le conseiller général UMP, Louis CUENIN, a fait part à la population rudipontaine de l’état larmoyant dans lequel le programme du maire sortant le plongeait.
Aujourd’hui, il peut être rassuré car l’élection confortable de la liste menée par Denis Arnoux vient lui démontrer que le programme de ce dernier est validé par la grande majorité de nos concitoyens et que ses relations avec la population ne sont pas aussi détestables qu’il le constatait dans ses rendez-vous. Au contraire, elles semblent même se bonifier au fil des mandatures : 54 % en 1995, 56% en 2001, puis 61 % en 2008.
N’en voulons pas à Monsieur CUENIN, peut-être a –t’il eu une oreille trop sélective lors de ses permanences ou est-il aveuglé par un ressentiment plus profond ?
C’est en tous cas ce qui peut transparaître en le lisant. Prenons ce tract censé peser de manière forte dans le débat démocratique. Qu’y voyons nous ?
Se plaçant dans une posture docte, Monsieur CUENIN égrène au fil des lignes et jusqu’à la litanie ce que doit être, ce que doit faire, et même ce que n’est pas une « vraie » municipalité.
Impressionnant, au point que nous pourrions croire qu’il a exercé ou exerce la fonction de premier magistrat depuis des décennies.
Cet affichage de son expertise nous laisse pantois et ne cesse de nous interroger : « Mais, bon sang, avec un tel mentor comment se fait-il qu’aucune des deux listes d’opposition n’a réussi à s’imposer ? ».
Cherchez l’erreur ! Vous ne trouvez pas ? Pourtant elle est sous nos yeux.
Monsieur CUENIN consacre environ 80% de son recto-verso à donner des leçons de gestion municipale et à dénigrer l’équipe municipale sortante (« Rien sur, Rien sur, Rien sur, … »).
Et seulement 5 lignes qui appellent à voter indistinctement pour les deux listes filleules de l’opposition.
Quel affront pour celles-ci ! Pas un mot, " Rien sur " la teneur de leurs programmes respectifs, " Rien sur " sur leurs différences, " Rien sur " sur leurs complémentarités, " Rien sur " leurs forces, … Bref rien sur tout ce qui aurait pu les valoriser et les ancrer comme des interlocuteurs crédibles, éclairés et constructifs aux yeux des électeurs.
N’aurait-il pas été plus bénéfique de leur accorder davantage d’intérêt, d’exposer leurs qualités supposées et décliner en quoi elles sont dignes d’une « vraie » municipalité ? Il semble que non. Pourquoi ? Peut-être parce que le but principal (et obsessionnel ?) était-il uniquement de faire de l’anti-Arnoux primaire, le reste relevant de l’accessoire ?
Toutes ces questions pourraient demeurer en suspens mais, à écouter la voix des urnes, nos concitoyens n’ont pas été dupes : avec cette forme de soutien, les listes d’opposition n’étaient pas véritablement adoubées mais simplement instrumentalisées.
Aujourd’hui, nous avons envie de dire à Monsieur CUENIN qu’il est temps de sécher ses larmes, de sortir de l’épisode dépressif. Au-delà des slogans, écouter, dialoguer et agir pour l’avenir sont les meilleurs antidotes. Nous les utilisons au quotidien et ça marche. La preuve ? Les résultats sont là !
Luc Monnet
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